Le marinier 3
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LE COURAGEUX MARINIER (épisode 3)

 

J’étais assis sur ma chaise, je me levai brusquement avec mon verre à la main et tout en le jetant par terre je poussai un hurlement.

Tellement déçu, je claquai la porte du bar derrière moi et je partis m’asseoir sur un banc des alentours. Là , j’éclatai en sanglots avant de me rendre compte que mon dos était de la même couleur que le banc :

- Oh ! non ! quelle malchance aujourd’hui !

A son tour , Éric sortit du bar et vint me rejoindre pour me réconforter.

- Qu’est-ce qui t’arrive, Paul ? demanda-t-il .

- Je viens de perdre tout mon argent et en plus je viens de m’asseoir sur un banc où la peinture était toute fraîche …

- Oui , bon euh … c’est sûr que …

Éric ne savait plus quoi répondre .

Je repartis en ne sachant plus ce qu’il fallait faire. Ne trouvant pas où aller, je traînai dans les rues pendant des heures et des heures et je cherchais en réfléchissant à tous les endroits où je pouvais me réfugier, car il fallait que j’aille le plus loin possible d’Antonio. Pendant que je marchais, je pensais à un vieil ami de mon père, Richard .

Le lendemain matin, j’étais épuisé par ma nuit blanche et je me décidai à passer chez Richard mais il n’y était pas, alors j’allai au port et là, je le vis en train de nettoyer son bateau .

Je me dirigeai vers lui et dès que Richard me vit, il me dit :

- Mais pourquoi t’es tout pâle ? T’as un problème ?

Et je lui racontai ma malheureuse aventure .

- C’est vraiment désespérant ton histoire ! déclara le vieil homme.

Et, pour me changer les idées, il décida de m’emmener le lendemain à la " Fête des Mariniers " qui avait lieu à Marseille. Cette fête me rappelait des tas de souvenirs, car j’y allais tous les ans avec mon père.

Après avoir enfin passé une bonne nuit, Richard et moi nous nous sommes préparés à partir pour Marseille. Une fois là-bas, je commençai à oublier ma triste histoire grâce à l’ambiance joyeuse de cette fête. Quand tout à coup, je vis une pancarte sur le port où il était écrit :

" BATEAUX POUR L’AFRIQUE . DÉPART A 19H "

Et c’est là que je me souvins que j’avais un oncle et une tante là-bas : c’était l’occasion rêvée pour échapper à Antonio.

Mais comme je n’avais plus un sou en poche, je me demandai comment j’allais faire. Alors Richard, en souvenir de son amitié pour mon père, décida de me prêter assez d’argent pour que je puisse acheter un billet pour embarquer.

En sachant que j’allais partir en Afrique, je ne m’inquiétai plus de rien et je profitai du reste de cette belle journée.

Lorsqu’il fut 18H30, je me dirigeai en direction du port pour embarquer. Une fois installé confortablement dans ma cabine, je m’assoupis jusqu’à ce que j’entendis la corne de brume qui annonçait le départ du bateau. Alors je montai sur le pont pour faire un signe d’adieu à Richard.

Après toutes ces émotions, je me rendis compte que mon ventre gargouillait et qu’il était temps d’aller manger. Assis à une table, un serveur me donna un menu que je consultai avec attention.

Lorsque mon choix fut fait, je baissai la carte pour la tendre au serveur et je me trouvai nez à nez avec Antonio …

 à suivre ...