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Le Château de Belle Combe Gîtes : Page tourisme E.Mail : Regis.Desbos@wanadoo.fr Site : Perso.wanadoo.fr/Bellecombe
La
construction du château de Belle
Combe débute
au XIII ’ siècle par des Belle
Combe, Alex
de Belle Combe et Arthaud de Montchal (1282), afin de consolider la seigneurie
de Colombier le Vieux. Au
fil des années et des siècles, le site voit défiler les propriétaires : En
1309, la terre et la seigneurie de Colombier le Vieux appartiennent à Arnaud de
Fay, Seigneur d’Etables. Puis à la fin du XIV’siècle, c’est une famille
importante, les De Joyeuse qui par alliance en font acquisition, et cette terre
devient en partie Seigneurie de Bozas. La famille De Fontgarnaud Au
XV siècle, réside à Boucieu la famille De Fontgarnaud, Vincent le père, et
deux fils, Louis, notaire de son état, et Jean, 1icencié des lois, teste le 26
mars 1541. Il épouse en première noce Françoise De Jaulte qu’il fonde sa
succession : 2 fils : Claude et Briand. A
sa mort en 1542, Jean sera inhumé, selon sa volonté, dans l’église de
Boucieu dont il a le patronage. Son
fils Briand marquera le début d’une branche des De Fontgarnaud de Satilleu. Claude
De Fontgarnaud, pour sa part est à la fois viguier de la viguerie royale de
Boucieu et juge de cette terre, ainsi que de nombreuses autres : Saint-Romain,
Valmordane (Mordane), Bozas, La Batie d’Andaure, Empurany. Il épouse le 14
janvier 1553 Anthoinette (ou Anthonie) Faure, fille de Pierre Faure, licencié
ès droits, de Colombier le Vieux. De cette union naît un fils Claude De
Fontgarnaud, du même nom que son père. C’est
certainement lui qui achète la coseigneurie de Colombier le Vieux aux De
Joyeuse et qui construit le château de Belle Combe, tel qu’il est
aujourd’hui. Claude De Fontgarnaud docteur ès droits, est alors coseigneur de
Colombier le Vieux, viguier de Boucieu le Roi, comme son père, juge de Crussol
et de Colombier le Vieux. Le
13 juillet 1593, il épouse Lionète De Barjac, fille de Bernard De Barjac et
Jeanne De Rochefort. De cette union naissent plusieurs enfants, dont une fille :
Catherine. Celle-ci épouse le 19 juillet 1622 Pierre Des Bosc II, Seigneur de
Solignac. Après sa mort sans alliance de ses &ères, Catherine hérite des
bien de sa maison. Claude De Fongarnaud, le 2 novembre 1593, rend hommage à
Bastiane De Conflans, épouse de Louise De Vache, dame et seigneur d’Etables
et de Colombier le Vieux. et devient héritier de ses maisons, châteaux, terres
et garraines qu’il possédait à Colombier le Vieux : La Famille Des Bosc Pierre
Des Bosc 1, anobli par Henri IV pour les services rendus aux campagnes
militaires, achète en 1609 la Seigneurie et le vieux château de Solignac à
Gilhoc, puis les seigneuries de Monteil, du Crestet, de Saint-Barthélémy le
Pin, Sainte Marguerite. Le fief des &ères Des Bosc (Pierre et Henri) est le
château des Bosc où ils exercent leur métier de notaires. Pierre, anobli, épouse
Marie De Chambaud ; De cette union naît Pierre prénommé comme son père.
Pierre II épouse Catherine De Fontgarnaud, héritière de Colombier le Vieux. Leur
fils Henri épouse le 26 mars 1667 Laurence De Clermont de Montoison. De cette
union naît une fille unique Marie- Françoise Des Bosc. Le
22 octobre 1672, Henry Des Bosc est assassiné au lieu dit « Robert » commune
de Boucieu le Roi par Antoine De Reboulet d’Urbillac à Lamastre. Cette mort
marque probablement l’arrêt définitif de la construction du château de
Colombier le Vieux. Marie-Françoise
Des Bosc épouse le 8 janvier 1688 François De Beaumont, marquis de Brison,
baron de Largentière et des Etats du Vivarais. La seigneurie de Colombier le
Vieux et le château de Belle Combe passe à la famille De Beaumont de Brison, La
famille De Beaumont, marquis de Brison Au
XVIII’siècle cette famille se ruine dans le luxe. En
1785, François Louis Auguste de Beaumont du Roure chevalier comte de Brison,
baron des Etats Généraux de la province du Languedoc vend le domaine du château
et celui du village «la Rentier » à la famille Robert de Chateauneuf. La famille Robert de Chateauneuf Charles
Robert de Châteauneuf du Mollard, officier de l’armée sous la révolution se
marie à Clémentine d’Hilaire de Jovyac. De cette union naissent deux filles
: Magdeleine et Marie- Jeanne. Le
3 novembre 1789 : mariage de Magdeleine, Jacqueline Robert de Chateauneuf et de
Vincent Anogarie De Gentile, fils de François Anogari De Gentile et de Rose
Catherine Grimaldi. De cette union naît une fille : Angelle. Le
4 mai 1796 : Mariage de Marie-Jeanne Robert de Chateauneuf et de Pierre Maurice
d’Argout, fils de Maurice et Antoinette Rose d’Argout. Ils donnent naissance
à un garçon : Ange. Le
24 mai 1819 : Mariage entre cousins germains de Ange d’Argout et Angelle
Anogari De Gentille. Onze
enfants sont issus de cette union, nombreux sont morts très jeunes, les
derniers survivants : Gaston
d’Argout, célibataire décédé à Eclassan le l° avril 1882 Eugène...................................................
11 janvier 1892 Hélène........................…….....................
23 avril 1901 Maria........………………..........................
28 septembre 1906 Pierrette...................................................
14 janvier 1909 L’héritier
de cette famille est Monsieur Murati Septime, juge à Oletta (Corse). Le
30 juin 1910, le château est vendu aux frères Entressangle d’Etables :
l’abbé Victor Entressangle et Paul Entressangle, père de Madame Roche. Le
5 septembre 1997 : Vente du château de Colombier le Vieux par Madame Roche à Régis
Desbos. Un
peu d’histoire Les
dernières familles qui vécurent au château sont Claude et Françoise De
Fontgarnaud, leur fille Catherine épouse Des Bosc, ils ont un fils Henri qui se
marie à Laurence De Clermont de Montoison, en 1672. Henri porte alors les
titres de Conte de Solignac, Seigneur de Monteil, le Crestet, Sainte Marguerite,
Saint-Barthélémy le Pin, Colombier le Vieux, etc... Le
samedi 22 octobre 1672, Henry Des Bosc se rend à Colombier le Vieux, surveiller
ses vendanges. Il s’en revient à cheval, accompagné d’un laquais et de
quatre hommes de travail. Au lieu dit « Robert » (entre les domaines de Ratier
et de Tenseys, paroisse de Boucieu le Roi), il est environ 17 heures, Henry
rencontre Jean et Antoine De Reboullet, frère de Claude De Reboullet de la
Coste. Antoine De Reboullet est un jeune homme de 20 ans, cavalier au régime de
Bouillon ; Accompagné de son frère Jean, ils sont en route, le fusil sur l’épaule,
pour une partie de chasse à Ruissas chez leur cousin le seigneur Reboullet de
la Bastic. Que se passe t-il alors ? Insultes ? Provocations ? Le mystère
demeure. Toujours est-il que le seigneur Henry Des Bosc est porté bas de deux
coups de feux, et rend l’âme presque aussitôt. Les
deux frères prennent la fuite. Jean n’est jamais retrouvé pas plus que son
frère Claude, déjà impliqué à Lamastre, dans le meurtre d’Isaac Godemard,
homme d’argent, usurier à Saint-Pierreville. Claude est condamné par
contumace à être rompu vif. Antoine rejoint son régiment sous un nom
d’emprunt. Antoine et Jean sont condamnés par contumace à la Cours du roi
d’Annonay à avoir les bras, cuisses et jambes rompus et brisés, et ensuite
jetés sur une roue pour y demeurer tant et si longuement qu’il plaira à Dieu
les y laisser vivre, et leurs biens acquis et confisqués à qui de droit...
Mais Antoine est trahi par une lettre. Saisi par la maréchaussée, son procès
est révisé par le tribunal d’Annonay qui confirme le jugement du 2 juillet
1674 la première condamnation, spécifiant qu’il serait étranglé avant d’être
rompu, la sentence exécutée à Monteil. Il fait appel à Toulouse, mais la
cour par arrêt du 22 juillet 1674 confirme la sentence de mort. Il est exécuté
le jour même à 4 heures du soir sur la place des Sallins à Annonay par
strangulation après avoir déclaré qu’ils avaient agi, lui et son frère par
légitime défense. (Procès verbal dressé par Me Guillaume de la Croix,
conseiller du Roi, secrétaire de la Cour), Madame
veuve Henry Des Bosc, Laurence De Clermont – Montoison habite au château des
Bosc et continue d’exploiter directement ses domaines et ses droits jusqu’à
sa mort en 1703. Leur fille Marie-Françoise vit depuis son mariage (1688) avec
François de Beaumont, marquis de Brisons, baron de Largentière, dans les châteaux
de Brisons de Largentière. A la mort de sa mère, pour gérer ses possessions
considérables du Haut-Vivarais, elle fait appel à un fermier général (gérant)
: Le premier est Claude Desroches, puis Charles Riffard Saint-Martin (père de Jérome
Rifïard, député d’Annonay à la convention). En
1762, l’exploitation du domaine du château est affermée à Pierre et André
Chamblas de Sengris, paroisse de Colombier le Vieux. Ils deviennent ainsi
sous-fermiers pour la somme de 480 livres. Cette location ne couvre pas le
revenu des vignes, qui était sans doute important, bien que les preneurs se
doivent d’entretenir les vignes, faire le vin, et fournir le fourrage des
chevaux lors des charrois du vin. Puis
en 1763, le fermier général est Joseph Bouvier. A ce moment là, le montant
annuel du fermage général de la seigneurie de Colombier le Vieux, dû au
seigneur de Beaumont de Brisons est de 2000 livres. Les revenus de cette ferme
comprennent le loyer du domaine du château, du domaine du village (la « réserve
» du seigneur, c’est-à-dire les terres qui lui appartiennent en propre), de
la censive (impôt seigneurial sur toutes les terres roturières de la
seigneurie), des droits de lods (droits de mutation : ventes, successions) et
des rentes, diverses dont la vente du vin. Joseph
Bouvier continue la gérance jusqu’en 1791 pour les domaines et 1792 pour les
rentes, mais le loyer est porté à 4250 livres. Il
est estimé alors :
Il
reste 200 livres pour le gérant ... ? Il
y eut un procès entre Chateauneuf et Bouvier, son fils conservent cette charge
jusqu’en 1794 pour ce qui concerne Colombier le Vieux. En
1783, le Comte de Brisons vend l’ensemble de la seigneurie Des Bosc à
l’exception de celle de Colombier à Louis De Fay de Solignac, descendant des
seigneurs de Solignac. Deux
ans plus tard, en 1785, la seigneurie de Colombier le Vieux est vendue à
Charles Robert de Chateauneuf du Mollard, officier de l’armée sous la révolution.
Les
Chateauneuf, famille d’aristocrates du Vivarais et du Velay, sont seigneurs de
Rochefort. Ils habitent Tournon (la maison du coiffeur près de l’église). Au
XVIII’siècle, alors que les juges des seigneurs avoisinants habitent tous à
Annonay et cumulent les fonctions : ils sont non seulement officiers de justice,
bannerets, mais aussi notaires, experts, hommes d’affaires. Les comtes de
Brisons ont leur propre tribunal au château de Colombier le Vieux. C’est le
juge Jérome Riffard Saint-Martin, futur député d’Annonay, qui exerce ses
fonctions au château. Ce qui explique la porte en fer de la pièce de la tour
au premier étage du château, que l’on a toujours appelée « la prison ». C’était
quelques lignes de l’histoire du château de Belle Combe. Je remercie les
archives de Privas, la bibliothèque de Tournon (Armorial du Vivarais, Essai sur
noblesse du Vivarais, les châteaux historiques du Vivarais) et les descendants
de Joseph Bouvier, pour leurs documents d’archives, qui m’ont permis de
progresser dans mes recherches.
Régis Desbos
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